vendredi 14 janvier 2011
Fat Tulips - Don't stop indie pop !
"Nothing can stop indie pop", "Please play that fuzzy guitar pop baby", "Don't stop indie pop", "Dig those fuzzy sounds" aimaient à clamer haut et fort les membres des Fat Tulips à la fin des années 80 et au début des années 90. Avec une telle motivation, rien ne semblait pouvoir les arrêter. A part eux-mêmes. Ce fut le cas au terme d'une histoire - trop - courte mais qui a fait vibrer plus d'un pop-kid. A chaque annonce de la sortie d'un nouveau disque (la plupart d'entre eux des 45 tours et des flexis puisque le groupe n'a fait qu'un album), on retenait notre souffle et on guettait le facteur qui allait amener le précieux paquet contenant le vinyle magique dans la boîte aux lettres. C'était autant attendu que la nouvelle sortie d'un 45 tours chez Sarah Records, la dernière trouvaille australienne de Summershine ou encore la signature de parfaits inconnus chez Marsh-Marigold Records. Allait-il être aussi bon que le précédent ? Les quatre de Nottingham continueraient-ils à nous distiller ces petits condensés d'indie-pop (2 mn-2mn30, formule "couple-refrain-couplet-refrain" parfois relevé d'un pont) ? Au final, on n'était jamais déçu. Parce que les Fat Tulips ne trichaient pas. Depuis le début jusqu'à la fin...
Le début, c'est en 1987. A Peterborough, Mark, à la guitare, et Sarah, au chant, forment les Fat Tulips et enregistrent leur première démo, "You opened up my eyes". Sarah ne fait qu'un passage éclair au sein du groupe. L'aventure se poursuit néanmoins. A Nottingham. Où Mark, toujours à la guitare, recrute Matt, à la batterie, Sheggi, d'abord à la guitare, Paul, à la basse, et Katie, au chant. C'est dans cette formation à cinq que les "Tulips" sortent leur premier 45 tours, sur le label de Matt (Heaven Records), le mythique "Where's Clare Grogan now ?", faisant référence à la chanteuse du groupe écossais devenu culte, Altered Images. Katie quitte le groupe qui restera jusqu'à la fin composé de Sheggi, Mark, Matt et Paul. Sheggi ne reste plus cachée en arrière-plan derrière sa guitare. Elle chante, donnant avec sa voix si particulière, presque enfantine, cette tonalité et cette âme qui font que les Fat Tulips ne ressemblent à aucun autre groupe. En quelques années, les concerts fougueux, les participations à de multiples compilations (dont sur la toute première sortie d'un label de Limoges... Anorak Records, la cassette "Teeny poppers") et à des split-flexis se succèdent à un rythme tout aussi effréné que leurs beats et leurs lignes de guitares. Les 45 tours, "Four songs for Simon", "Ferensway" (sur Heaven Records), "The Tulips explodes" (sur Rollercoaster Records), "Take me back to heaven" et "Albie" (sur Sunday Records) s'enchaînent également comme des perles. Avec, à chaque fois, un savant alliage de morceaux fuzzy déjantés et de subtiles ballades mélancoliques. Puis, les Fat Tulips signent sur Vinyl Japan qui sort coup sur coup un maxi 45 tours, deux 45 tours et ce qui restera comme l'un des meilleurs albums de la décennie 90 : "Starfish". En sept ans, de 1987 à 1994, le groupe a publié douze EP's ou flexis, un LP, et pris part à une foultitude de compilations tant sur cassettes que flexis ou CD. C'est juste après cet album "testament" qu'ils se séparent, la satisfaction du devoir accompli. Et, près de deux décennies plus tard, on se souvient encore de ces pochettes faussement naïves, des soirées à les écouter et à finir hilares en tas les uns sur les autres après avoir pogoté sur le survolté "Nostalgia" ou à reprendre en chœur "Dance to the sun" ou "So unbelievable", de leurs interviewes délirantes et de leur dérision permanente. On se rappelle même que pour certains c'était "le plus grand groupe de tous les temps"...
Et on se dit que c'était bien.
A écouter
- "Early years", 45 tours, Sunday Records, 1987.
- "Sweet William", flexi, 1989.
- "Where's Clare Grogan now ?", 45 tours, Heaven Records, 1989.
- "Four songs for Simon", 45 tours, Heaven Records, 1990.
- "Ferensway", 45 tours, Heaven Records, 1991.
- "The Tulip explodes", 45 tours, Rollercoaster Records, 1991.
- "Take me back to heaven", 45 tours, Sunday Records, 1991.
- "The way things are", flexi vendu avec le fanzine espagnol "Stamp", 1991.
- "Nostalgia", maxi 45 tours/CD, Vinyl Japan, 1992.
- "Albie", 45 tours, Sunday Records, 1992.
- "Heaven flexi", flexi, Heaven Records, 1992.
- "New spring rites for Sarah", 45 tours, Vinyl Japan, 1994.
- "Driving me wild", 45 tours, Vinyl Japan, 1994.
- "Sarah/Driving me wild", CD EP, Vinyl Japan, 1994.
- "Starfish", LP/CD, Vinyl Japan, 1994.
Quelques compilations
- "El Dorado", LP, 1990.
- "4 Bands 4 Songs", flexi, 1990.
- "Amelia", flexi, Spindly Killer Fish Records, 1990.
- "As long as you need me", cassette, Mind The Gap, 1990.
- "A girl called suicide", flexi, 1990.
- "The Waaaaah !" CD, Bring-on-Bull Records, 1991.
- "Don't tell me", compilation "Turquoise Days".
- "Embers", compilation "St. Johnstoun v. rest of the world".
- "Independance day", compilation "Corrupt postman", Windmill.
- "Where's Clare Grogan ?", version démo, compilation "Audacious", Lovely Records.
- "As long as you need me", compilation "You can't be loved forever".
- "All that matters", compilation "Positively teenage".
- "As long as you need me", compilation "Just another... compilation", Flippin' Ace Recording Co.
- "Fallen child of the seventies", compilation "Everlasting happiness".
- "Passionnate friend (live)", compilation "Teeny poppers", cassette, Anorak Records.
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C'est vrai que c'était bien - très bien même, les mélodies naïves & les guitares entrainantes tapaient toujours dans le mille.
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