lundi 16 mars 2015

Somewhere Underwater de retour au pays de l'arbre et de l'eau



A Limoges, on n'a pas seulement la porcelaine, le basket-ball, la frairie des Petites Ventres, Doggy, Skittle Alley et la plus belle gare du monde. On a aussi Julien Agot qui avait fondé ici l'excellent groupe Drownsoda. Expatrié en Allemagne, il s'est sur place entouré de plusieurs acolytes pour monter Somewhere Underwater, un groupe qui mêle à merveille la noisy et l'indie pop mélodique. Une sorte d'alchimie parfaite entre New Order et Slowdive. Sans toutefois tomber dans le piège du plagiat. Car Julien a le sens inné des belles choses et sait puiser dans ses influences pour n'en retenir que le meilleur et créer son identité si attachante. Du pur plaisir ici partagé. Et que l'on pourra également partager le 11 juillet prochain puisque Julien et sa bande seront de retour en Limousin, le pays de l'arbre et de l'eau, pour le festival Pop & Merguez !

- Salut Julien, qui es-tu pour ceux qui ne te connaissent pas et peux-tu présenter ton groupe Somewhere Underwater ?

Salut Fabien, tout d'abord merci pour l’interview et l'attention ! Somewhere Underwater est un projet solo que j'ai commencé il y a environ trois ans lorsque je me suis expatrié en Deutschland. J'écris et compose tout dans mon appartement de manière assez "lo-fi". J'ai ensuite rencontré - à Münich où j'habite - des gens formidables motivés à l'idée de m'aider. Du coup, sur scène, quatre amis sont avec moi : Mattheus à la batterie, Jessy au synthé, Thomas à la basse et Wolfgang à la guitare.

- Quel a été ton premier contact avec la musique ? Qu'est-ce qui t'a amené à en jouer ?


Quand j'avais 10 ans, j'étais hyper influencé par tout ce que faisait l'une de mes grandes cousines. Elle était fan des Cure, portait des tee-shirts avec la face de Robert Smith... Donc un jour, je lui ai  emprunté/ou piqué la cassette The Cure "Show" ; ça devait être en 1993 et là ça a été ma grosse, grosse, première révélation ! Cette débauche d'émotion triste et joyeuse à la foi m'a tout de suite bouleversé... J'allais  à l'école avec mes cartes postales de The Cure et mes amis trouvaient ça bizarre. Ensuite, évidement, Nirvana et toute cette vague grunge-punk rock sont arrivés et là deuxième choc en voyant Dave Grohl taper comme un sourd sur une batterie ! J'ai décidé de faire de même. Voilà en gros mes premiers contacts avec la musique.

- Quelles sont tes principales influences, tes goûts musicaux, littéraires, artistiques ?

Mes influences sont très variées ; ça va de New Order à Slowdive, de Etienne Daho période "Pop satori" à Pavement, de The Wake et Blueboy, en passant par Weezer (période "blue album")... Je suis aussi très, très attentif au groupe The Radio Dept. Je les suis depuis leur album "Lesser matters". Je les apprécie vraiment tant musicalement que dans leurs attitudes. Artistiquement, j'adore aussi David Hockney, ses peintures relatant la nature, les différents espaces aquatiques. Cela peut être aussi une source d'influence.

- Tu as fait partie de Drownsoda quand tu étais à Limoges. Peux-tu m'en dire plus sur ce groupe ? Et ensuite, que s'est-il passé après Drownsoda ?

Drownsoda était aussi un projet solo que je partageais avec l'un de mes meilleurs amis, Jérôme. Géographiquement, nos routes se sont séparées. Lui est parti à Paris et moi à Münich. Du coup, c'était un peu compliqué de continuer. J'ai donc décidé de changer le nom du projet mais finalement Somewhere Underwater est juste la suite - avec un peu plus de guitare - logique de Drownsoda.

- Tu es maintenant en Allemagne, comment est la scène musicale là-bas ?

Je dirais qu'elle est assez similaire à la scène musicale en France. Tu as d'un côté une scène très indé avec des groupes qui tournent bien comme Fenster ou Die Nerven et d'un autre de jeunes groupes qui émergent et sont directement exposés à la grosse industrie... Après, toujours en comparant avec la France, j'ai l’impression que pour les petits groupes encore inconnus il y a quand même de la place et plus d'endroits adaptés. Ici, les organisateurs ont l’air un peu plus "open".

- Somewhere Underwater vient de sortir un disque. Satisfait ?

Oui ! Je viens de sortir le premier EP single en 45 tours et je suis bien content du résultat. J'ai passé un super moment à Berlin en studio et j'ai eu la chance de collaborer avec des gens en or là-bas. Super souvenir ! J’espère y revenir au plus vite avec la même équipe pour un long format.

- Quelle chanson du passé aurais-tu aimée écrire et pourquoi ?

Ah, c'est dur de ne pouvoir qu'en choisir qu'une ! Peut-être Weezer "The world has turned and left me here"... Chanson simple au premier abord mais qui monte en puissance et en émotion. Paroles nostalgiques, power pop triste de grande classe... Sinon, The Wake "Pale spectre", quel tube ! Le morceau pop parfait qui me met d'attaque quelles que soient les circonstances !

- Jouez-vous souvent sur scène ? Est-ce que pour vous les concerts sont importants ? Y a-t-il un concert qui te reste plus particulièrement en mémoire ?

Disons qu'on commence juste à goûter à la scène. On a du faire 4-5 concerts pour l'instant. Mais oui, aller jouer le plus possible partout, quelles que soient les conditions, est pour nous vraiment important. Notre dernier concert à Münich pour la sortie du single reste un super souvenir. Tous nos amis du coin étaient là et on a partagé l'affiche avec un groupe de très bons amis (CNGRTS). Donc c'était la bonne ambiance quoi !

- Quel est le meilleur compliment que tu aies lu ou entendu au sujet de Somewhere Underwater ? Et la pire critique ?

Bon, pour l'instant le EP vient juste de sortir mais on a déjà eu quelques bons échos. Quelqu'un d'un blog présente "Spring kills my energy" comme la bande son idéale pour l'arrivée des beaux jours... Moi, ça me convient ! Sinon pas de mauvaises critiques à ce stade mais pas de souci, ça devrait arriver bientôt !

- Hormis la musique, quelles sont les choses que tu préfères ? Et que tu détestes ?

A part la musique, j'aime voyager, aller découvrir de nouveaux endroits. En étant à Münich, ça t'offre la chance de découvrir des endroits sympas aux alentours comme des lacs incroyables en Autriche, des villages old school paumés dans les montagnes italiennes ou des pays comme la Croatie. Magnifique !

- Des projets pour Somewhere Underwater ?

On va continuer tranquillement la promo du EP, essayer de jouer de plus en plus. Et je peaufine les derniers morceaux du premier album déjà écrit que j’espère pouvoir aller enregistrer bientôt...

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